La prégnance de la prostitution en Haïti | Par Olson Rouzard

Souvent désignée comme « le plus vieux métier du monde », la prostitution est loin d'être un phénomène récent. Prenant, à travers les siècles et les lieux, différentes formes et appellations (« Prostituée sacrée », « fille de joie », « courtisane », « intrigante », « escort-girl », « putain », « pute », etc.), tantôt empreintes de luxe tantôt de misérabilisme comme le souligne Anne-Françoise Dequiré (2017), elle « serait apparue il y a vingt-cinq siècles avant la naissance de la société moderne et le développement de la religion » (Ouvrard, 2000, cité dans Dequiré, 2017). Elle a été et reste encore aujourd'hui un sujet de débats aussi intéressant que sensible. De ce fait, elle a été à la base d'un certain nombre de réflexions dans le milieu des sciences sociales (Devroery, 2002 ; Fournier, 2004 ; Chimienti, 2008 ; Comte, 2010 ; Bartolone, 2013 ; Dequiré, 2017). En Europe, en France notamment, le débat autour de la prostitution est animé par l'opposition de deux courants de pensées : le courant abolitionniste qui la considère comme une forme moderne d'esclavage et sur ce, réclame son abolition, et le courant réglementariste qui la considère comme un métier à part entière et de ce fait, réclame sa dé-stigmatisation et sa pleine reconnaissance (Lilian Mathieu, 2002 ; Magali Bial, 2015).


En Haïti aussi, bien qu’à une moindre mesure, la prostitution fait parfois l'objet de débat. L’on se souvient du scandale qu'a engendré l'implication de certains cadres de l'organisation internationale Oxfam en Haïti dans une affaire de prostitution après le séisme dévastateur de janvier 2010. Et qui ne se rappelle pas de l'affaire Kaliko, où en février 2017, 33 femmes dont 20 mineures (Mombrun, 2017) faisaient l'objet d'une trafique d'êtres humains à une fin d'exploitation sexuelle ? En dehors des discussions qu'elle suscite parfois dans les médias, la prostitution est souvent source de débats dans le quotidien des gens (objet de discussion entre ami.e.s, entre étudiant.e.s, etc.), débats durant lesquels elle est généralement perçue comme une déviance, comme un problème à résoudre. Elle est stigmatisée à un degré tel, que certaines personnes qui ont choisi de se lancer dans la prostitution dans sa forme classique (trottoirs, maison close…), se sentent généralement obliger de s'éloigner de leur milieu d'origine et de leurs proches (familles et ami.e.s) afin qu'ils ne sachent pas ce qu'elles font. Toutefois, malgré le fait qu'elle est considérée comme une pratique dévalorisante dans la conscience collective haïtienne, le quotidien d’un nombre considérable d'haïtiens, ceux des quartiers défavorisés plus particulièrement, est, à notre humble avis, traversé ou même régulé (à travers discours et comportements), par une logique de prostitution. Et ce, sans qu’ils ne s’en rendent même pas compte.

Ainsi, loin de la volonté de nous lancer dans l'interminable débat sur la dimension morale du phénomène, l'on se donne pour tâche, dans le cadre de cet article, de démontrer, à partir d'une analyse de quelques traits qui se révèlent être, selon nous, spécifiques à la manifestation de la prostitution au prisme de la réalité socio-économique haïtienne, sa prégnance au sein de la société haïtienne. En d'autres termes, il s'agira de démonter comment le quotidien des gens y est généralement régulé par une logique prostitutionnelle, sans qu'ils ne se rendent même pas compte de cela.

1. Définition du concept de prostitution

L'objet sociologique n'est jamais donné. Le sociologue se trouve toujours dans l'obligation d'opérationnaliser ses variables, de vérifier leur niveau d'empiricité dans leur contexte social. Cela s'explique par le fait qu’une variable peut être tout à fait cristallisée (dans le sens durkheimien du terme) dans un contexte social donné, et demeure tout à fait flou dans un autre. Aujourd'hui, des concepts tels que la jeunesse et la famille, par exemple, renferment un sens sociologique bien précis pour le chercheur français ou anglais, tandis qu’ils restent encore flous et insaisissables pour le chercheur haïtien. De ce fait, cette partie de l'article est destinée à confronter plusieurs définitions classiques du concept prostitution afin d'en tirer une compréhension globale du phénomène, pouvant nous permettre de l'aborder dans sa manifestation dans l’univers social haïtien.

La prostitution se révèle être une notion difficile à définir car, comme le précise Magali Bial (2015), il n’est pas possible de définir clairement l'étendu ni les limites exactes des pratiques sociales qu'elle regroupe. En fait, en se référant à son origine étymologique (du latin « prostitutio », qui signifie profanation), le terme prostitution, investi moralement à l'époque, était utilisé pour désigner une femme se livrant à la débauche (Devroery, 2005, cité dans Bial, 2015). Cette définition, d'un point de vue sociologique, se révèle être lacunaire à plusieurs niveaux. D'abord, de nos jours, le mot débauche peut traduit de multiples réalités. Ce qu’on considère comme de la débauche peut varier d’un groupe social à un autre, d’une catégorie d’âge à une autre, ou globalement d’une société à une autre. De ce fait, cette définition laisse à équivoque. Ensuite, elle peut être perçue comme résultante d'une discrimination de genre avec en soubassement, la domination masculine. Et, de là, elle empêche une appréhension globale du phénomène en le réduisant seulement aux femmes. Enfin, en ne mentionnant pas le caractère pécunier du phénomène, elle le rend quasiment inséparable d'autres phénomènes comme l'adultère par exemple. En Haïti, une femme qui trompe son mari n'est pas forcément vue comme prostituée. Son acte peut être sujet à de multiples compréhensions et interprétations : moyens de faire du mal à un mari infidèle ou complètement absorbé par son travail, de combler le vide que laisse l'absence prolongé ou tout simplement l'impuissance de son mari au lit, etc. Des lacunes qui sont en partie comblées à travers la définition attribuée à la prostitution dans le dictionnaire Larousse 2019.

En effet, au niveau de ce dernier, la prostitution est définie comme l'« acte par lequel une personne consent à des rapports sexuels contre de l'argent; état d'une personne qui en fait son métier » (Larousse, 2019, p.941). Si cette définition a pour vertu d’éviter toutes discriminations ayant rapport au genre, et de faire ressortir l'échange (rapports sexuels-argent) que sous-tend tout acte prostitutionnel, elle présente cependant un certain vide du fait qu'elle n'envisage pas la possibilité que les rapports sexuels peuvent être aussi échangés contre un ou des biens matériels. Du coup, il parait logique de considérer comme prostitué.e, un individu qui consent à des rapports sexuels contre de l'argent qui, une fois cumulé, lui permettrait d'acheter un bien quelconque, et non celui qui consent à ces mêmes types de rapport contre ce bien directement (pratique qui est pourtant très courante en Haïti et constitue d'ailleurs le socle du phénomène madan papa). En ce sens, serait-ce tout à fait logique aussi d’appeler marchand celui qui vend un produit alimentaire quelconque aux détails, mais non celui qui vend ce même produit alimentaire en gros ?

Jacqueline Comte, pour sa part, considère la prostitution comme étant « les actes dans lesquels il y a un toucher aux organes génitaux dans le but de les stimuler sexuellement, que ce toucher soit manuel, oral ou par pénétration, en vue d'un gain financier ou matériel » (Comte, 2010, p.426). Certes plus claire et plus globalisante que les autres définitions déjà citées, la définition de Comte n'est pas pour autant parfaite. Car tenant compte d'elle, ne serait-on pas amené à ne pas voir un.e prostitué.e en un individu qui consent à des stimulations sexuelles en vue de bénéficier d'un privilège autre que l'argent ou un quelconque bien matériel ? En fait, pouvons-nous pas considérer des pratiques telles que : avoir des rapports sexuels afin d'obtenir ou de conserver un emploi, d'obtenir une promotion, d'obtenir de bonnes notes à l'école ou à la fac, etc., très en vogue en Haïti, comme une forme de prostitution ?

En avançant l’hypothèse que le quotidien des haïtiens est généralement régulé par une logique de prostitution sans qu’ils ne le sachent, nous percevons la prostitution comme l’acte par lequel un individu consent à des rapports sexuels avec pour objectif premier, et parfois unique, d’obtenir de l’argent, un bien matériel et/ou un autre privilège quelconque.

2. Pratique de la prostitution en Haïti

2.1. La prostitution comme conséquence de la marginalisation socioéconomique

Introduit pour la première fois dans le champ de la sociologie en 1928, par le sociologue américain Robert Ezra Park, la marginalité sociale constitue une grille d'analyse permettant d'appréhender les causes de l'échec de l'assimilation et de l'intégration des individus dans nos sociétés. Elle renvoie au processus à travers lequel la dynamique sociale, dans ses mouvements d'attraction et de répulsion, procède à la mise en marge de certains individus ou groupes d'individus. Autrement dit, à la logique selon laquelle elle parvient à éloigner certains membres de la société de ce que Robert Castel (1994) appelle les circuits vivants des échanges sociaux. Mise à l'écart qui peut être mesurée à l'aide d'un certain nombre d'indicateurs tels que : la précarité, la vulnérabilité, l'isolement, entre autres. En ce sens, la prostitution (qui ne fait l'objet d'aucune légifération jusqu'à date), compte tenu de la vulnérabilité, de la précarité et surtout de l'isolement dont ses adhérents sont généralement victimes dans la société haïtienne (mais aussi dans d'autres régions du monde), se révèle être une pratique liée aux phénomènes de marginalisation socioéconomique.

En fait, comme nous l'explique Lilian Mathieu (2002), malgré le fait que la prostitution peut constituer une activité assez lucrative pour permettre à l'individu qui l'exerce d'assurer sa survie, cela n'empêche pas qu'elle soit située à l'écart du monde du travail normal et les protections que peut fournir ce dernier. En ce sens, elle constitue « une zone de vulnérabilité sociale située entre intégration et inexistence sociales » (Mathieu, 2002, p.58). Car, en dépit du fait qu'ils.elles disposent d’une source de revenus, celle-ci étant inavouable, les prostitué.e.s ne peuvent pas bénéficier de protection sociale. Ainsi, en s’inscrivant dans une perspective durkheimienne qui fait du travail le facteur essentiel de l'intégration sociale, Mathieu envisage la prostitution comme « un processus conduisant de la pleine intégration à l'inexistence sociale », ce que Robert Castel (1995) appelle une situation de désaffiliation sociale, ou encore de disqualification sociale, pour emprunter le concept de Serge Paugam (2009).
De plus, en dépit du fait qu'elle est considérée par les adeptes du courant réglementariste comme une activité professionnelle normale (Mathieu, 2002 ; Taïbi, 2007 ; Bial, 2014) et arrive même à être légalisée dans certains pays de l'Europe (en Suisse par exemple, la prostitution est légale au niveau fédéral (Delory-Momberger, 2008)), la prostitution demeure une pratique déshumanisante dans la conscience collective dans beaucoup de pays (Haïti y compris, comme nous l'avions déjà mentionné), car elle consiste à mettre son corps à la disposition de l'autre, à lui donner le droit de le manipuler à sa guise, à se faire chose, en d'autres termes. Mais qu'est ce qui peut amener quelqu'un à faire un tel usage de son corps ? Mathieu (2002, p.59) pense que « s'engager dans une activité aussi stigmatisée que la sexualité vénale n'est jamais l'aboutissement d'un choix volontaire et délibéré, mais toujours le fruit d'une contrainte ou, au mieux, une forme d'adaptation à une situation marquée par la détresse, le manque ou la violence ». La contrainte peut être selon lui directe (difficultés économiques, victimes de trafic d'êtres humains…), ou émanant d'un état de frustration sociale (cas où la prostitution est considérée comme moyens d'atteindre ou de maintenir un niveau de vie auquel une origine sociale modeste ou un faible niveau de compétence professionnelle ne permet pas d'accéder). Bien souvent, se prostituer oblige à s'isoler, à se mettre à part pour se protéger des regards moralisateurs. Cependant, estimons-nous, malgré le fait qu’elle soit une pratique marginale et de ce fait très stigmatisée en Haïti, la logique de réflexion et d'action qu'elle sous-entend, est paradoxalement présentée comme valeur par des institutions sociales incarnant la moralité comme le mariage, la famille, etc.

2.2. La prostitution dans (et face à) certaines institutions sociales

La famille représente l’un des plus importants, ou peut-être même le plus important des agents de socialisation. Ce qui s'explique par le fait qu'elle constitue le lieu où l'individu expérimente pour la toute première fois la vie en groupe. C'est au sein d'elle qu'on apprend à l'individu à jouer son rôle social en lui inculquant les valeurs de base de sa société de naissance. En d'autres termes, elle constitue un couloir de circulation des systèmes de normes et assure par conséquent, un certain niveau de contrôle social. Et de ce fait, elle a pour mission de réprimer toutes pratiques ou formes de comportement considérées comme déviantes par la structure sociale globale. Et en Haïti, la prostitution se révèle être, pour des raisons que nous avions déjà mentionnées, une pratique liée aux phénomènes de marginalisation socioéconomique. Elle se trouve, en ce sens, hors des circuits vivants des échanges sociaux auxquels la famille assure l'intégration. Toutefois, constatons-nous, tout en la (la prostitution) réprimant sous certaines formes (que nous considérons comme ses formes classiques), la famille haïtienne, celle des classes défavorisées plus particulièrement, fait son apologie sous d'autres formes.

En effet, il est courant d'entendre, dans certaines familles haïtiennes, une mère ou un père reprochant leur fille d'avoir commis un acte susceptible d'entraver son avenir en lui empêchant de trouver un mari sérieux. Derrière l'expression mari sérieux, le parent haïtien, généralement d’origine sociale modeste, voit un homme qui a réussi économiquement ; un boss pouvant garantir à leur fille, et à toute la famille par la même occasion, un certain niveau de confort matériel. Sermonnées par ce genre de discours durant toute leur adolescence, et ceci par ceux-là qui sont censés les aimer plus que quiconque au monde et qui sont appelés à les protéger, les jeunes femmes haïtiennes d'origine modeste ont souvent tendance à mettre de côtés leurs sentiments pour se concentrer uniquement sur le profil économique de leurs prétendants. Ce qui nous amène souvent à des propos comme « je te livre mon corps et tu me donnes tout ce dont j’ai besoin ». Dans ces genres de compromis qui, fort souvent, exigent aussi la prise en charge par le potentiel mari en question du reste de la famille de la femme aimée, les sentiments sont loin de constituer une priorité. L'argent et/ou les privilèges constituent l’unique leitmotiv. C'est ce qui explique d'ailleurs, le fait que parfois cela ne pose pas de problème si l'homme en question est déjà marié ou possède déjà une ou peut-être même plusieurs familles (femme et enfants). Et cette manière de penser les relations entre hommes et femmes sur une base purement économique, qui concernait jadis seulement les femmes, commence à être aussi de mise pour les hommes. Car, depuis quelques années, surtout avec l'émergence des nouvelles technologies de l'information et de la communication leur permettant de mettre leur corps en évidence sur les réseaux sociaux et d'entretenir des relations à distance, les jeunes hommes des classes défavorisées ont commencé à accepter l'idée d'être avec une femme uniquement parce que cette dernière peut les prendre en charge. Et, en traversant la famille, cette tendance à penser les relations uniquement sur des bases économiques, traverse du même coup le mariage.

Le mariage est une forme juridique singulière de l’alliance entre les individus. Cette dernière étant une préoccupation sociale de toutes les sociétés connues (Messu, 2015). En fait, « l’assemblage sexuel, l’appariement contractuel, le désir de faire couple ou famille, engagent toujours plus qu’un échange factuel immédiatement réglé entre les deux partenaires concernés. Ipso facto, cela met en jeu un imaginaire social » (Messu, 2015, p.291). Par conséquent, le mariage constitue une instance d'intégration sociale. De ce fait, l’action de se marier peut être considérée comme un signe d'assimilation des normes et valeurs sociales. Mais paradoxalement, en Haïti, le fait de contracter mariage constitue souvent en soi un acte de prostitution qui elle, est généralement perçue comme une situation de désaffiliation ou de disqualification sociale. Les cas les plus flagrants restent ceux où un individu accepte d'épouser un autre avec l'unique motivation d'obtenir une carte conférant le droit de résider aux États-Unis ou un autre pays développé. Mais aussi, ceux où une personne consent finalement à épouser une autre sous pression de sa famille qui voit en son mariage un moyen, de surmonter ses difficultés économiques, de se tenir à flot. Ainsi, ces familles, comme l'avait fait remarquer Mathieu (2002), dans son article sur la vulnérabilité des prostitué.e.s en France, se positionnent en proxénète de leur propre fille qui, par ses gains, contribue d'une manière non négligeable à l'économie du foyer familial. À la seule différence que dans le cas haïtien, les membres de ces familles ne se rendent pas compte du fait qu'ils sont en position de proxénète. Ils sont même généralement très hostiles à la pratique de la prostitution. Cette logique prostitutionnelle est aussi de mise dans le milieu du travail haïtien.

Avec un taux de chômage estimé à environ 70 % de la population active (Anderson Tibeaud, 2018), le milieu du travail haïtien se révèle être une véritable jungle. Ils sont de ce fait nombreux, les chômeur.e.s qui sont prêt.e.s à tout, y compris l’option de consentir à des rapports sexuels, pour obtenir un emploi puis le conserver. En effet, suite à la réception des doléances d'une femme qui se déclarait victime de révocation arbitraire au sein d'une institution financière connue dans le pays, parce qu'elle refusait d'accepter les avances d'un de ses supérieurs hiérarchiques, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et la Solidarite Fanm Ayisyèn (SOFA) ont pris l'initiative de conduire, en 2014, une enquête intitulée « L'enquête sur le harcèlement sexuel en milieu du travail en Haïti ». Cette dernière a laissé comprendre qu’un bon nombre d'employés haïtiens, que ce soit de la fonction publique, des manufactures et du secteur banquier, ont été amenés à accepter d’avoir des rapports sexuels pour conserver leur emploi dans un pays où le chômage fait rage. En fait, 75 % des travailleurs (hommes et femmes) seraient victimes de harcèlement sexuel et moral, et plus de 63 % d'entre eux auraient consenti à des relations sexuelles avec leurs employeurs ou supérieurs hiérarchiques immédiats pour conserver leur emploi (RNDDH et SOFA, 2015). Cette tendance à user de son corps pour obtenir des privilèges est aussi répertoriée, selon une étude menée par la SOFA dans le Plateau Central en 2009, au niveau de certains établissements scolaires.

Toutefois, il est important de souligner le fait que toute relation entre supérieur.e.s hiérarchiques et subalterne ne sous-entend pas qu'il y ait inévitablement harcèlement et/ou prostitution. Ce qui sous-entenderait que ces derniers sont incapables d'entreprendre des relations consenties et desintéressées.

Olson Rouzard
Étudiant en sociologie

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Références bibliographiques

Bial Magali, (2015). Représentations sociales de la prostitution. Mémoire de maîtrise. Université catholique de Louvain.

Castel Robert (1995). Les métamorphoses de la question sociale. Paris : Fayard.

Christine Delory-Momberger, (2008). La prostitution est un métier. Paroles croisées. Sociétés. (99)1. 61-72. DOI : 10.3917/soc.099.0061.

Comte Jacqueline, (2010). Stigmatisation du travail du sexe et identité des travailleurs et travailleuses du sexe. Déviance et Société, 34, 425-446. DOI : 10.3917/ds.343.0425

Déquiré Anne-Françoise, (2017). Prostitution. Le sociographe. (59)3. 7-9. DOI : 10.3917/graph.059.0007.

Jhuan Vladimir Hans Mombrun, (2017, 17 novembre). Affaire Kaliko Beach: Limogeage de quatre substituts du commissaire et lettre de blâme pour un autre. Le Nouvelliste. Repéré à https://www.lenouvelliste.com/article/179146.

Mathieu Lilian, (2002). La prostitution, zone de vulnérabilité sociale. Nouvelles Questions Féministes.  21(2). 55-75. DOI : 10.3917/nqf.212.0055.

Messu Michel, (2015). Mariage et société des individus : Le mariage pour personne. Recherches familiales, 12(1). 289-306. DOI:10.3917/rf.012.0289.

Nadia Taïbi, (2007). Du corps des personnes prostituées. Sens-Dessous. (1)1. 30-42. DOI : 10.3917/sdes.001.0030.

Paugam Serge (2009). La disqualification sociale. Paris : Presses Universitaires de France

RNDDH et SOFA, (2014). Enquête sur le harcèlement sexuel en milieu du travail en Haïti.

Tibeaud Anderson, (2018, 04 janvier). L'économie haïtienne est coincée avec des travailleurs essentiellement pauvres. Le Nouvelliste. Repéré à https://lenouvelliste.com/article/181321

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