Pourquoi Haïti doit choisir la République populaire de Chine en lieu et place de Taïwan ? Par Nelson BELLAMY
Il y a presque trois (3) mois, dans une pétition
qui a défié l’actualité, plus de soixante-quinze (75) professeurs de l’Université
d’Etat d’Haïti (UEH) ont réclamé sans équivoque qu’Haïti revoie sa politique étrangère
et reconnaisse la République populaire de Chine comme seul Etat souverain et légitime
à parler au nom des Chinois. Jovenel Moïse, président corrompu et contesté, a même
été interpellé sur la question par le journaliste Wendell Théodore lors d’une
interview déjà fort célèbre, tant cette pétition a marqué l’actualité médiatique
et préoccupé les esprits, déjà surchauffés à l’idée que le pays se libère des
politiciens corrompus, du système oligarchique coloré et de la domination étrangère
qui frise chaque jour l’humiliation avec les Etats-Uniens. Nous n’exagérions
pas si nous parlions déjà de « la question chinoise » tant le débat
continuera indubitablement d’occuper l’actualité et forcer les acteurs de toutes
parts à prendre position (pour ou contre) sur la nécessité politique et
historique d’établir des relations diplomatiques avec la Chine.
Il ne sera jamais superflu de rappeler que Taïwan
n’est pas reconnu par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et que seuls seize
(16) petits pays « reconnaissent », souvent sous pression d’autres
puissances, Taïwan. L’ONU reconnait le principe d’une seule Chine. Autrement dit,
reconnaître Taïwan constitue une violation du droit international dont les
Nations-Unies sont, très souvent, l’instance d’élaboration et d’émanation. Mais
le coté ironique de la chose, c’est que tous les grands pays occidentaux, qui
font souvent offices de donneurs de leçon et de gendarmes du monde, ne
reconnaissent pas Taiwan comme Etat. Officieusement sous protection stratégique
des Etats-Unis, mais nous devons désormais nous poser la question pour savoir
si la volonté états-unienne de « protéger » Taïwan est aussi forte
que celle de la Chine de réintégrer l’ile à la mère patrie (Saint-Etienne, 2018
: 81). Tel n’est pas l’objet de notre propos cependant. Les Etats-Unis ne
sauraient, pour préserver leurs intérêts, accorder de reconnaissance officielle
à Taiwan.
Mais, plus
globalement, continuer à reconnaître Taïwan est contraire aux intérêts de notre
pays et équivaut à préparer les conditions pour qu’Haïti soit l’une des plus
grandes victimes de la relation bilatérale (Chine/USA) la plus importante du 21ème
siècle. Ce dernier (siècle) va évoluer suivant la nature de cette relation : si
elle tourne à l’affrontement, le 21ème siècle sera alors un cycle entier d’affrontement.
Haïti n’a pas à choisir entre amis et ennemis sur la scène internationale. Les
fondements de notre révolution en 1804 sont sans équivoque et consacrent le
droit à l’auto-détermination de tous les peuples ainsi que le caractère profondément
pacifique et égalitaire avec toutes autres puissances étrangères. Notre pays
peut avoir des relations avec TOUS les pays !
Les éléments précédents
tiennent lieu de considérations générales avant d’exposer de façon méthodique
et détaillée les raisons pour lesquelles Haïti doit globalement redéfinir sa politique étrangère
et établir, de façon plus spécifique, des relations diplomatiques avec la République
populaire de Chine. Nous devons, en pays soucieux de notre insertion
dans la nouvelle dynamique globale et face à la nécessité d’anticiper les
grands enjeux du monde en devenir, comprendre que (I) l’économie chinoise joue
désormais un rôle structurant dans la cartographie des échanges économiques au
niveau mondial ; (II) que le multilatéralisme, n’en déplaise à la nostalgie des
Etats-Unis, devient la seule réalité du 21ème siècle, et qu’enfin (III) Haïti
risque d’être, comme souvent, la grande perdante du siècle après plus de cent
ans de domination politique des Etats-Unis, alors que nos voisins de la République
dominicaine connaissent un essor de développement économique qu’il nous sera
extrêmement difficile de rattraper.
I - La Chine et la nouvelle structuration du commerce mondial : ‘’nos
prochains patrons seront Chinois’’
Denis Jacquet et
Homéric de Sarthe, auteurs d’un livre au titre évocateur ‘’Pourquoi votre prochain patron sera Chinois’’?,
exposent chiffres et arguments à l’appui l’hégémonie désormais inévitable de la
Chine. Dans une métaphore bien choisie, ils nous décrivent une Chine qui avance
vers le monde plus vite qu’une fusée (Elon Musk) vers la planète Mars.
Disposant de la plus grande réserve de
devises au monde, la Chine est l’une des rares économies de plus en plus
autosuffisante. Tandis que, jusqu’à récemment et encore d’actualité sur Fox
News - la chaine des nationalistes américains -, des commentateurs toujours
aussi « avisés de leur expertise » nous ont annoncé son explosion, la
Chine est passée entretemps de l’atelier du monde au devenir du monde de
demain. La Chine qui copie les industries étrangères est une histoire ancienne.
Première puissance commerciale et deuxième puissance économique du monde,
toutes les prévisions ou presque l’annoncent comme première puissance économique
dans les dix (10) prochaines années. Quinze ans tout au plus !
Ainsi, depuis son
entrée à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 2001 et en moins de deux
décennies, la Chine devient pays-continent-acteur-structurant du « nouvel ordre
mondial » en train de s’ériger. Le pays investit massivement en Asie via
une politique d’aide et d’accords commerciaux ; chasse progressivement les
Etats-Unis et la France du continent africain ; utilise la carotte des échanges
pour l’Europe occidentale et le bâton des prêts et investissements pour les
petits pays de l’Est aux finances publiques faibles tandis qu’il avance à grand
pas en Amérique Latine. Cette dernière a d’ailleurs tiré sa récente prospérité grâce
à la demande chinoise ; le premier partenaire économique du Brésil n’est pas
les Etats-Unis mais la Chine. Quelques illustrations : dix mille (10 000)
entreprises chinoises contrôlent actuellement la moitié des grands chantiers de
travaux publics en Afrique ; soixante (60) milliards de dollars rien que pour
le Pakistan pour la construction d’infrastructures et de ports dans le cadre de
la Nouvelle route de la soie (Belt and Road Initiative - BRI - en anglais), le
plus grand projet économique de toute l’histoire. Le pays investit massivement
aussi dans la Recherche et Développement (plus de 2% du PIB), dans l’innovation
et dans les secteurs de pointe comme la voiture électrique, l’intelligence
artificielle et les nanotechnologies (Jean-Pierre Cabestan, 2018 : 217 -218), c’est-à-dire
l’économie de demain ; celle qui organisera nos vies futures.
Pour avoir une idée
en plus du rôle prépondérant de la Chine et de ses entreprises dans la
structuration de l’économie mondiale, considérons le cas de Huawei. Huawei est
le premier des trois grands équipementiers technologiques dans le monde - les
deux autres sont Ericsson et Nokia. En France par exemple, un pays central en
Europe, tous les opérateurs de télécommunication à l’exception de Free Mobile
(une compagnie américaine) ont des équipements fabriqués par Huawei. Egalement
en pointe dans les fintechs, sortes de sociétés actives dans la finance,
la Chine compte 900 millions d’internautes actifs depuis leurs téléphones -
soit plus que la population combinée des Etats-Unis, de l’Europe et du Japon -,
une source sans égale, grâce à la disponibilité de données personnelles et de
toutes sortes, pour le développement de l’intelligence artificielle dans la
finance et les autres secteurs de l’économie.
Un autre exemple :
le marché des smartphones, qui intègrent et organisent définitivement l’univers
culturel de notre vie quotidienne, est détenu à 43 % par la Chine à elle seule.
Huit (8) des tops smartphones dans le monde sont chinois, ce qui est colossal
pour un seul pays. Quant au marché de l’électroménager, après avoir racheté la
division de Général Motors qui s’y occupait, il est désormais, pour la part la
plus importante, contrôlé par Haier, une compagnie chinoise qui investit les
maisons et les cuisines du monde. Entretemps, la compagnie Lenovo est devenue
numéro 1 incontesté des ordinateurs - toutes catégories confondues – en volume
de production et de vente. En moins de dix ans !
Plus encore, quand
on sait que 120 millions de chinois, un chiffre qui progresse chaque année,
partent pour faire du tourisme dans le monde; forçant ainsi de nombreux
business (notamment
européens) à ouvrir
des comptes en Chine, l’économie mondiale ne peut ne pas se définir à l’avenir
sans intégrer des normes chinoises. Comme élément permettant d’anticiper une
telle hypothèse, un quart des revenus générés par l’activité touristique en
Angleterre et en Italie, pour ne citer que ces pays-là, vient des touristes
chinois. Or ces deux pays ne sont pas les premières destinations de ces
derniers et le secteur touristique, loin d’être la source de devises la plus
importante provenant de Chine.
Avec, sans ou
contre les Etats-Unis ou d’autres, la Chine rebat les cartes et restructure la
dynamique économique mondiale !
II - Le multilatéralisme, réalité incontournable du 21ème siècle
globalisé
Le multilatéralisme,
n’en déplaise à la nostalgie américaine (convulsive avec le nationaliste
Trump), est déjà la seule réalité du moment. Il est vrai que les
Etats-Unis, grâce au cadre normatif mis en place après 1945, s’étaient imposés
comme la « nation indispensable », en écrivant les normes et édictant
les règles de la vie économique et stratégique mondiale. Pendant sept décennies,
les Américains ont donc régné presque sans partage sur les affaires du monde,
avec les institutions internationales qu’ils ont largement façonnées. Mais,
paradoxe n’ayant pas aidé, les Américains ont été « obligés » de
maintenir leur puissance normative et la démocratie libérale, en perte
croissante de légitimité, à la faveur d’une économie de guerre et de politique
internationale violente. Ce qui n’était pas, de toute évidence, soutenable sur
le long terme.
Nous savons, en
outre, toutes les discussions favorisées par les nouveaux débats sur les relations
internationales depuis le début des années 1980 entre les néo-réalistes, qui
affirment la centralité de l’acteur étatique dans les relations
internationales, et les néo-libéraux qui accordent une importance accrue aux
acteurs non gouvernementaux dans la vie internationale. De ces deux approches
et sous ces rapports strictement, la position théorique néo-réaliste continuera
de l’emporter tant que des acteurs non étatiques ne se révéleraient en
mesure de concurrencer les grandes puissances et non pas seulement quelques
puissances ( pays) de second rang (Marchesin,
2008 : 46 ). Mais, là où les théories néo-réalistes et néo-libéraux se
rejoignent ou fusionnent, anticipant depuis déjà la configuration multipolaire
du monde, c’est le fait qu’elles plaident toutes deux pour a) la coopération
entre les États et b) la multiplication des régimes internationaux. Il y a en
soubassement l’idée que le monde ne peut plus être gouverné selon la logique hégémonique
d’un seul Etat.
Mais, d’un point de
vue plus concret, la globalisation technologique en cours, «le retard de développement»
rattrapé par certains pays et l’interdépendance accrue entres les Etats et
territoires continueront de changer la donne et d’accentuer le caractère
multipolaire du monde actuel, pendant que les différents pôles de puissance
maintiendront des ponts de contact plus significatifs que par le passé. Les économies mondiales, aujourd’hui,
sont tellement imbriquées les unes aux autres qu’il devient impossible de faire
mal aux autres sans se faire mal à soi-même. Notons que, toujours pour exposer
ces éléments pratiques, les divisions internes aux Etats-Unis affaiblissent la
capacité américaine de leadership mondial : entre les riches et les pauvres, le
fossé est de plus en plus grand, 30% des Américaines vivent dans la pauvreté ;
entre les Républicains et les Démocrates, la polarisation sur beaucoup de
questions, notamment de société, est irréconciliable sur le court terme.
Autrement dit, si toutes les
conditions seront réunies
dans les années à venir pour que la Chine devienne la Grande puissance économique
et militaire, les Etats-Unis seront forcés d’accepter une transition pacifique
de la puissance. L’Europe ne va pas les suivre dans un affrontement direct avec
la Chine et, ironie de l’histoire, seule la Russie décidera du vainqueur dans
toute confrontation militaire directe entre ces deux géants. Depuis 2002, lors
des mensonges des USA et le scénario monté de toutes pièces pour envahir l’Irak,
les Américains ont perdu leur « suprématie morale » dans le monde. Il
faut rappeler également que, depuis, avec Jacques Chirac, l’Europe
traditionnellement alliée indéfectible des Etats-Unis prône, de façon modérée
certes, le multilatéralisme dans le monde. Le retrait brutal américain, et
totalement irréfléchi, de l’accord sur le nucléaire iranien n’aura pas arrangé les
choses ; ce qui a poussé Emmanuel Macron à
réaffirmer ce multilatéralisme (il est vrai avec une parole française de
moins en moins pesante sur la scène mondiale et souvent mêlée d’ambiguïtés ou
de retournements spectaculaires) dans un souci de préserver l’accord en dépit
de ses marges de manœuvres limitées. Une chose inconcevable avant les années
2000.
Toutefois, ce sont les dossiers
syrien et vénézuélien
qui montrent aux opinions publiques du monde l’existence concrète du caractère
multilatéral de la géopolitique actuelle. Nous savons que Cuba était devenu une
exception depuis 1962, mais il était impensable, au 20ème siècle, que les
Etats-Unis voulaient orchestrer un coup-d’État, comme ils l’ont essayé récemment
au Venezuela, et ne pas arriver au bout de leur dessein. Le 21ème siècle a d’ores
et déjà commencé du point de vue des relations internationales ; trop de
changements notables font leur apparition pour ne pas inverser durablement la
configuration du monde hérité depuis 1945 et « définitivement »,
pensait-on, consolidé avec l’effondrement de l’Union soviétique.
III
- Le repositionnement diplomatique d’Haïti : entre réalisme économique et nécessité
politique historique
Haïti risque, comme nous l’avons évoqué plus haut, d’être à la
traine de l’Histoire en train de se jouer et la victime coupable de ses choix
irraisonnés, souvent faits au détriment des intérêts nationaux. Nous refusons
de comprendre encore à l’heure de la
globalisation que « la quête de l’équilibre passe par l’action des
forces qui, comme en physique, s’annulent en s’opposant, ce qui, en diplomatie,
pourra notamment être atteint par le jeu des alliances et le principe de
compensation (Philippe Marchesin ; 2008 : 36 )». La Chine, contrairement à ce que l’on peut
croire et bien loin devant la Russie, est en train de devenir « ce que
fut au 19ème siècle la Grande Bretagne pour l’Europe : le « balancier »
et le grand facteur d’équilibre (Dominique Moïsi ; 2011 : 83)». Il est vrai qu’on ne doit pas s’offrir sur un
plateau pour faire les délices de la Chine et s’empêtrer dans une naïveté primaire
qui frise, comme souvent, le ridicule de nos dirigeants. On doit se rappeler
que les Etats-Unis, qui étaient jusqu’à l’arrivée de Donald Trump le chantre et
le poste avancé du néo-libéralisme politique et économique contemporain, ont été
pendant une longue période de leur histoire pourfendeurs du libéralisme économique
alors profitable à l’Europe, la Grande Bretagne notamment. Autrement dit, les
pays qui deviennent puissants et hégémoniques sur le plan commercial et économique
ont systématiquement la tendance à faire la promotion ou forcer l’ouverture d’autres
marchés : le protectionnisme américain à la Trump n’est autre qu’un nouvel
indice du processus de déclin des Etats-Unis déjà longtemps annoncé…et amorcé.
Toutes ces considérations et le réalisme économique qui
devrait en découler nous pressent
urgemment de faire un choix géostratégique historique combien nécessaire. Nous
sommes en train déjà de subir, à force de faire le jeu des autres et de nous
mettre à la marge des grandes décisions, les retombées néfastes de l’insertion économique
grandissante de la Chine dans la région. L’ambition affichée de la Nouvelle
route de la soie de relier l’Asie à l’Europe
inclut également l’Amérique latine et les Caraïbes par la voie maritime.
C’est, de là, que la République dominicaine commence à franchir une nouvelle étape
dans sa « politique » visant à
maintenir Haïti dans un rôle marginal d’espace de sous-traitance et de marché à
faible potentiel pour écouler ses produits manufacturés de basse qualité.
Accepterons-nous de nous conforter dans cette position dans la division
internationale de la production, longtemps définie par les Etats-Unis pour Haïti et exécutée par les Dominicains ?
Une telle question reste pendante et
dépend de la volonté de nos dirigeants
actuels ou à venir. En tout cas en théorie, sur le plan politique, la Chine prône
la coexistence pacifique, la multipolarité et se veut favorable à une
mondialisation équilibrée. Dans la pratique, il y a lieu de constater une montée
en puissance de la Chine sur la scène globale lui permettant de tisser un vaste
réseau de relations politiques, commerciales et financières au niveau mondial
qui induisent un changement visible dans l’ordre international dans le contexte
de la globalisation en crise (Carlos Quenan, 2019) ». En témoignent la
marque de téléphone ZTE installée chez
nos voisins qui envahit le marché haïtien, les nombreux bus de transport de
longue distance qui modifient peu à peu le paysage et la qualité des
transports, la prolifération sauvage des motocyclettes qui pallient l’absence
de toute politique publique moderne de transport, sans compter les produits
industriels de toutes sortes estampillés Made in China. Autrement dit,
la Chine est déjà chez nous sans pouvoir profiter d’aucun avantage et retombée
positive de sa présence. C’est idiot et bête !
___________________
Nelson BELLAMY
Anthropologue,
diplômé en Sciences politiques
Professeur
d’histoire d’Haïti, d’anthropologie sociale et de politiques comparées
Université
d‘Etat d’Haïti (Campus Henry Christophe - Faculté d’Ethnologie)
Limonade,
08 janvier 2020
____________________
Bibliographie
A
- Ouvrages
1
- CABESTAN (J-P.), 2018, Demain la Chine : démocratie ou dictature?,
Gallimard.
2
- GRAVEREAU ( J.), 2017, La Chine conquérante. Enquête sur une étrange
superpuissance, Groupe Eyrolles, Paris.
3
- JACQUET (D.) & DE SARTHE (H.), 2019, Pourquoi votre prochain patron
sera Chinois, Les Editions Eyrolles, Paris.
4
- SAINT-ÉTIENNE (C.), 2018, Trump et Xi Jinping - les apprentis sorciers.
Les Editions de l’Observatoire, Paris.
5
- MARCHESIN ( P.), 2008, Introduction aux relations internationales,
Editions Karthala, Paris.
B
- Article
1
- Carlos Quenan, « La présence croissante de la Chine dans la Caraïbe : le cas de la République
dominicaine », Études caribéennes [En ligne], 42 | Avril
2019, mis en ligne le 15 avril 2019, consulté le 08 janvier 2020. URL :
http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/15892 ; DOI :
10.4000/etudescaribeennes.15892
)
Commentaires
Enregistrer un commentaire