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Affichage des articles du février, 2019

Réussir en Haïti : La nécessité de responsabiliser l’Etat | Par Djedly François JOSEPH

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D’emblé, il faut dire que l’idée d’écrire ce texte m’est venue cette semaine après deux sorties déplorables via Facebook, résultat d’une innocence intellectuelle, peut-être, qui frise l’ignorance, de deux internautes dont l’un est un entrepreneur haïtien reconnu faisant croire que la réussite (d’un haïtien-ne) ne dépendrait pas de la situation déplorable, calamiteuse dans laquelle le pays, même pauvre, en l’occurrence Haïti, se trouverait mais de la détermination de l’individu concerné ou encore de sa volonté d’entreprendre ou de s’associer. Une vision, pour le moins, puérile et simpliste des choses qui ne s’insère guère dans une démarche analytique approfondie. En outre, le fond de ce texte ne vise pas une analyse de l’individualisme mais se fait pour une meilleure intelligibilité du sujet en question qui se situe dans une interaction de la notion de réussite « en Haïti », des individus (Haïtiens) et l’Etat. Crédit : Ayibopost La montée de l’individualisme Nous vivons actuelleme

De l’échec de « l’union des Noirs et des Mulâtres » au réveil de la conscience nationale | Par Nelson BELLAMY

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Après deux-cent quinze ans (215) d’échecs politiques répétitifs, de misère sociale à grande échelle et d’humiliation sur la scène internationale, il n’est point besoin de faire un bilan détaillé du drame national tant la catastrophe s’expose sous nos yeux. Il s’agit maintenant de briser le pacte maléfique de 1803 dont la signature était la question de couleur. Une formule creuse et dénuée de toute substance l’entérinait :« l’union des Noirs et des Mulâtres ». L'homme d'affaires Réginald Boulos  La réalité, et c’est un constat lucide, est que cette union a seulement profité aux catégories des gens de couleur (Mulâtres) et des étrangers (Arabes, Européens et juifs) installés chez nous, pour beaucoup d’entre eux, depuis la seconde guerre mondiale. La condition de la grande majorité du peuple n’a pas changé ; elle s’est tout carrément pour ainsi dire dégradée. « L’union des Noirs et des Mulâtres » a donc piteusement échoué ! Ce n’est pas qu’il n’y ait pas quelques Noirs

La couleur de la domination | Par Nelson Bellamy

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De la nécessité de libérer la parole face à l’oligarchie (#1) Des membres de la bourgeoisie haïtienne et le président Jovenel Moïse Nous pouvons, rappelle avec autorité Leslie F. Manigat, nous approprier de notre histoire sans être obligés par elle. L’histoire n’oblige pas, en ce sens qu’elle ne livre aucune recette infaillible pour la réussite, ni ne dicte aucune leçon contraignante, mais peut aider les acteurs postérieurs à s’affranchir des errements du passé et des voies sans issue autrefois empruntées (Manigat : 1999). C’est à la fois la vision du professeur de l’histoire en général et une invitation à notre génération pour sortir des sentiers battus de « l’intellectuellement correct » et de la police de la pensée qui appauvrit l’intelligence et étouffe toute forme de réflexion émancipatrice. Leslie Manigat, que nous venons d’évoquer, dans son analyse des conséquences de l’esclavage, brosse les grands traits du type social haïtien. La colonisation et l’esclavage, au dessus

De la propension des gouvernants haïtiens au mensonge | Par Nelson Bellamy

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De la propension des gouvernants haïtiens au mensonge : Jean Bertrand Aristide a menti, Jovenel Moïse ment toujours et Jean Henry Céant vient de mentir. Le philosophe Marie François Arouet dit Voltaire écrivît, au 18e siècle, un jour ceci : « le mensonge n’est un vice que quand il fait du mal; mais qu’il est une parfaite vertu quand il fait du bien ». Pris dans ce sens, et pour échapper sans doute à l’angoissante tyrannie à laquelle l’auteur de la ‘’ Critique de la raison pure ’’ voulait soumettre l’humanité, Voltaire voulait faire prévaloir que le mensonge peut être, dans quelques circonstances, d’un utilitarisme de bon aloi. Mais en quoi le mensonge soigneusement entretenu par les élites haïtiennes est-il d’une quelconque utilité ? Il y a déjà bien longtemps Jean Price Mars avait déjà constaté «une propension presque pathologique au mensonge et au verbalisme creux chez l’Haïtien ». Qui ne se rappelle, par ailleurs, de ce passage de Maurice Sixto dans ‘’Dépestre, le flutiste’