Michael Deibert et les voyous : la mise à nu de l'histoire récente et des institutions haïtiennes | Par Nelson Bellamy
Au nom de la lutte contre la corruption duvaliériste, les lavalassiens ont fini corrompus. Au nom de la lutte contre la violence duvaliériste, les méthodes et pratiques de gouvernement ont fait dire à des observateurs avisés que le régime d’Aristide était le duvaliérisme sans Duvalier. Ou la période post-86 globalement. Avec les deux, notre pays a fait l’expérience du « fascisme du sous-développement » accompagné d’un « Himalaya de cadavres » et du populisme de la pauvreté extrême. Les revendications démocratiques si bien formulées dans la phraséologie et triptyque lavalassienne Justice-Transparence-Participation ont été transformées en une avalanche de déception pour les masses populaires et le pays en général. Entretemps, la souveraineté du pays s’est mise progressivement à effriter. Aujourd’hui, elle n’existe pas : les ambassades étrangères dictent la politique nationale. Parallèlement, la succession sans fin de gouvernements, indices de l’instabilité structurelle du régime