Tout ce que la « Lettre à la Nation » de monsieur Réginald Boulos ne vous dira pas : La bourgeoisie et les masses en Haïti, entre mépris et déni
Dans la Capitale haïtienne, au cours de la fin de semaine du 6 au 8 juillet dernier, dans un élan de colère indicible, une partie de la population a gagné spontanément les rues pour exprimer, à sa façon, son ras-le-bol vis-à-vis de la structure sociale tyrannique et insouciante tenue par l’élite commerçante et l’Etat prédateur qui, en toute vraisemblance, vivent dans une bulle de confort leur empêchant de voir la réalité quotidienne d’une population souffrante et mourante. Depuis cet événement, tous les canaux de communication disponibles dans le pays sont transformés en terrain de lutte, où les représentants de l’Etat, les intellectuels organiques soldés par tel ou tel autre organisme public et/ou privé, jeunes universitaires et lettrés de tout acabit livrent une bataille sans merci pour produire du sens et/ou proposer des interprétations de l’action populaire dans la conjoncture actuelle d’Haïti. Dans la foulée, monsieur Réginald Boulos, propriétaire des supermarchés dénommés